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Comment structurer la prise en charge en chirurgie oncologique en CLCC grâce à la téléexpertise ? Le Pr. Lambaudie partage son retour d’expérience avec Rofim.
Pouvez-vous vous présenter et nous parler du centre où vous exercez ?
Pr Lambaudie – Je suis le Professeur Éric Lambaudie, chirurgien oncologue, coordinateur du département de chirurgie et d 'endoscopie de l'Institut Paoli-Calmettes, qui est un CLCC (Centre de Lutte Contre le Cancer) basé à Marseille.
Je suis spécialisé en chirurgie oncologique et gynécologique, donc sur l’appareil génital féminin, Je suis également spécialisé en chirurgie mini-invasive et les parcours de soins type réhabilitation, améliorée et pré-habilitation.
Pourquoi avoir recherché une solution de télémédecine comme Rofim ?
Pr Lambaudie - Notre établissement est un centre expert en chirurgie oncologique et gynécologique, ce qui nous amène à être sollicités pour des avis spécialisés.
Avant l’usage de Rofim, ces sollicitations se faisaient souvent de manière informelle, par SMS ou e-mail ; donc sans cadre structuré ni sécurisation des données échangées, ni valorisation. Cela compliquait la priorisation des demandes et rendait le suivi des échanges plus difficile.
Un autre inconvénient est que nous recevions des demandes souvent incomplètes. On recevait par exemple une image de scan alors qu’avec la téléexpertise on en reçoit un millier ; ou alors un compte rendu de l’analyse anatomopathologique partiel.
Nous avons donc cherché une solution permettant d’optimiser ces échanges, d’assurer la traçabilité des avis donnés et d’améliorer la sécurisation des données des patientes. L’outil de téléexpertise proposé par Rofim nous est apparu comme une réponse adaptée à ces besoins.
Comment la solution est-elle utilisée aujourd’hui dans votre service ?
Pr Lambaudie – Nous avons d’abord testé la téléexpertise avec un nombre restreint de correspondants habituels. Aujourd’hui, nous utilisons Rofim principalement pour structurer les échanges avec des spécialistes qui sollicitent notre expertise, notamment dans des situations où leur établissement n’est pas en mesure de prendre en charge un cas spécifique.
Les avis concernent souvent des situations complexes, où les praticiens ont besoin de valider une prise en charge avant d’orienter leur patiente. Grâce à Rofim, nous pouvons centraliser les données médicales, analyser les demandes avec des éléments complets et proposer ou valider des conduites à tenir adaptées.
Grâce à Rofim, nous pouvons centraliser les données médicales, analyser les demandes avec des éléments complets et proposer ou valider des conduites à tenir adaptées.
Quels sont les correspondants qui vous sollicitent via Rofim ?
Pr Lambaudie – Nous sommes un service de chirurgie de recours pour les correspondants de toute la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), de Gap à Ajaccio.
Nos correspondants sont majoritairement des médecins spécialistes confrontés à des situations limites de leur champ d’intervention, soit parce que leur établissement n’est pas autorisé à prendre en charge certains cas, soit parce qu’ils ne disposent pas des ressources nécessaires. Il s’agit donc de médecins qui recherchent un avis expert pour valider ou ajuster une prise en charge.
Quels bénéfices concrets apportent les fonctionnalités de Rofim ?
Pr Lambaudie – L’un des éléments clés est la possibilité d’échanger des données iconographiques, comme des images radiologiques ou des clichés chirurgicaux, sans limite de poids. C’est essentiel en chirurgie, où l’analyse de ces éléments est déterminante pour poser un avis pertinent.
De plus, la traçabilité des échanges permet une structuration optimale des avis. Chaque sollicitation est documentée, avec un historique accessible, ce qui améliore la qualité des décisions médicales prises.
La réponse aux demandes d’avis est valorisée par la sécurité sociale et permet pour l’établissement requis des revenus complémentaires.
L’un des éléments clés est la possibilité d’échanger des données iconographiques, comme des images radiologiques ou des clichés chirurgicaux, sans limite de poids.
Quels sont les bénéfices pour les patientes ?
Pr Lambaudie – L’intérêt principal est de leur permettre d’accéder rapidement à un avis expert, sans avoir à se déplacer systématiquement.
Dans certains cas, nous validons une prise en charge locale, évitant ainsi un parcours contraignant pour la patiente. Dans d’autres, nous orientons directement vers l’établissement le plus adapté, garantissant une prise en charge optimale.
Que diriez-vous à un centre expert qui hésite à adopter une solution de téléexpertise ?
Pr Lambaudie – Contrairement à certaines idées reçues, la prise en main est simple. Certes, l’envoi de données médicales prend toujours un peu de temps, mais cela permet d’émettre ou de recevoir des avis bien plus complets et objectifs.
La qualité des échanges est améliorée, avec une meilleure structuration des dossiers et une optimisation de la prise en charge des patientes.
La qualité des échanges est améliorée, avec une meilleure structuration des dossiers et une optimisation de la prise en charge des patientes.
Quelles sont les perspectives pour la suite ?
Pr Lambaudie – Nous souhaitons développer l’usage de la téléexpertise en incitant davantage nos correspondants à l’adopter.
En parallèle, nous travaillons à l’intégration des RCP (Réunions de Concertation Pluridisciplinaire) sur Rofim, ce qui permettra une continuité logique entre la téléexpertise et les décisions thérapeutiques en oncologie. Ces outils contribuent à structurer la prise en charge du patient à l’échelle d’un territoire et à harmoniser les pratiques.
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